[:fr]La nouvelle génération de l’Open Data: retours d’expérience de l’Open Data Youth Camp.[:en]L’accès aux données est un droit ! Retours d’expérience de l’Open Data Youth Camp.[:]

[:fr]Du 29 août au 2 septembre dernier, l’Open Data Youth Camp a initié aux données ouvertes 21 jeunes venus de Croatie, de Serbie, de France et du Royaume-Uni. La semaine de travail s’est déroulée à Rovinj en Croatie. Grâce au gouvernement de Croatie, à l’ambassade de France en Croatie et à Etalab, trois jeunes participants et une experte ont été sélectionnés pour représenter la France lors de cet évènement. Découvrons le déroulement des activités à travers leurs retours d’expérience.

La présentation introductive des experts sur l’Open Data, le gouvernement ouvert, les nouvelles technologies et l’engagement citoyen a rapidement trouvé un écho particulier auprès de ces jeunes :

« Dès mon arrivée, j’ai été très surprise par l’engouement citoyen qui se dégageait du camp. Les discours des experts comme les remarques des participants étaient tous orientés vers la révolution sociétale induite par l’Open Data avec comme leitmotiv : l’accès aux données est un droit, et l’open data en est l’outil. »

Jordanne Monseau, 24 ans, élève avocate à Toulouse spécialisée en droit des nouvelles technologies.

La variété des profils de la communauté des utilisateurs des données a particulièrement marqué les participants :

« Le premier intérêt du camp provenait de la diversité des participants et des mentors. Etudiant en économie ou en droit, développeur, journaliste, fonctionnaire, employé d’ONG voire même psychologue, chaque participant amenait sa propre vision de ce qu’était l’open data et de ce à quoi elle pouvait (ou devait) servir. Cet état d’esprit était renforcé par les interventions des mentors, les experts du sujet qui contextualisaient et concrétisaient nos théories. Qu’ils soient membres du Gouvernement Croate, Italien, Slovaque, de la Mairie de Paris ou businessman, chacun apportait des exemples concrets d’utilisation de l’open data au service des citoyens. »

Jonathan Williet, 23 ans, étudiant à l’EM Lyon Business School spécialisé en entrepreneuriat et stratégie d’entreprise.

L’approche pratique, à travers le développement de projets en équipes, s’est avéré être un facteur d’apprentissage important. Les participants ont rapidement été invités à réutiliser les données pour apporter des réponses à des problèmes concrets : développement d’une plateforme permettant de faciliter la création d’entreprises, d’une application permettant de trouver des opportunités professionnelles en fonction de préférences personnelles liées à la ville, d’une application pour cyclistes ou encore d’un site qui facilite l’écriture de contrats.

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Deux utilisateurs recevront des offres d’emploi différentes et localisés dans leurs quartiers de prédilection

« Le travail par équipes sur différents projets a été l’occasion d’aborder l’open data via les pratiques concrètes, autour de projets collectifs. D’ailleurs, ce volet pratique a permis d’apprendre à adapter son projet à ce qui est réaliste et disponible. Et ainsi voir concrètement où des progrès peuvent être fait dans la publication de données. »

Brice Le Borgne, 22 ans, étudiant à Sciences Po Lille, en formation pour devenir data-journaliste

Le dernier exercice collectif fut l’élaboration de la Youth Open Data Declaration qui sera présentée au Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (du 27 au 29 octobre, Mexico). Les premières lignes du manifeste transmettent avec passion la montée en puissance d’une nouvelle génération :

“Nous, jeunes provenant du monde entier, sommes réunis aujourd’hui à Rovinj en Croatie, le 2 septembre 2015, à l’Open Data Youth Camp, pour exprimer notre engagement envers les principes d’ouverture, de transparence et du gouvernement ouvert, qui fournit des services publics performants à ses citoyens, en favorisant ainsi le dévelopement social et économique. »   

Youth Open Data Declaration

Capture6Signature de la Youth Open Data Declaration

L’experte française souligne l’intérêt pour les responsables des politiques d’ouverture de données d’écouter attentivement ces jeunes utilisateurs de la donnée :

« En tant que mentor, participer à l’Open Data Youth Camp a été une opportunité de rentrer en lien direct avec les futurs utilisateurs des données que nous travaillons à libérer aujourd’hui. L’Open Data Youth Camp a donné la possibilité d’imaginer et de modéliser ce que pourrait être le futur de l’open data européen et mondial. »

Awa Ndiaye, Chef de Projet Open Innovation à la Mairie de Paris, spécialiste en Open Data.

L’organisatrice  croate de cette semaine nous donne le mot de la fin :

« Après trois ans à l’OGP, on pourrait penser que « changer le monde » fait partie de ma to-do list quotidienne, mais rien ne m’avait préparée à la rapidité et à la facilité avec laquelle cette nouvelle génération peut le faire. Je le reconnais avec honte : j’ai été suprise quand les participants ont tous voté à l’unanimité le fait d’ouvrir et de mettre en ligne, non seulement toutes leurs idées sur les applications et plateformes, mais aussi les résultats du vote pour chacun de leurs projets concurrents, ainsi que le projet de déclaration, sur lequel nous travaillons encore, en vue de recevoir des commentaires du public. Ils se sont mis à la place des producteurs de données, ils ont ressenti la difficulté d’ouvrir des données et des informations auxquelles on est attaché…  et ils l’ont fait malgré tout. »

#OpenYouth, Tamara Puhovski, Coordinatrice OGP Croatia, Ministère des affaires étrangères de Croatie

 [:en]Du 29 août au 2 septembre dernier, l’Open Data Youth Camp a initié aux données ouvertes 21 jeunes venus de Croatie, de Serbie, de France et du Royaume-Uni. La semaine de travail s’est déroulée à Rovinj en Croatie. Grâce au gouvernement de Croatie, à l’ambassade de France en Croatie et à Etalab, trois jeunes participants et une experte ont été sélectionnés pour représenter la France lors de cet évènement. Découvrons le déroulement des activités à travers leurs propres retours d’expérience.
Les premières impressions dégagent déjà un enthousiasme contagieux. L’introduction des experts à des sujets tels que l’Open Data, le gouvernement ouvert, les nouvelles technologies et l’engagement citoyen a trouvé un écho particulier auprès de ces jeunes, sensibles aux valeurs :
« Dès mon arrivée, j’ai été très surprise par l’engouement citoyen qui se dégageait du camp. Les discours des experts comme les remarques des participants étaient tous orientés vers la révolution sociétale induite par l’Open Data avec comme leitmotiv : l’accès aux données est un droit, et l’Open Data en est l’outil. »

Jordanne Monseau, 24 ans, élève avocate à Toulouse spécialisée en droit des nouvelles technologies.

La multiplicité de la communauté des utilisateurs des données a particulièrement marqué les participants :
« Le premier intérêt du camp provenait de la diversité des participants et des mentors. Etudiant en économie ou en droit, développeur, journaliste, fonctionnaire, employé d’ONG voire même psychologue, chaque participant amenait sa propre vision de ce qu’était l’open data et de ce à quoi elle pouvait (ou devait) servir. Cet état d’esprit était renforcé par les interventions des mentors, les experts du sujet qui contextualisaient et concrétisaient nos théories. Qu’ils soient membres du Gouvernement Croate, Italien, Slovaque, de la Mairie de Paris ou businessman, chacun apportait des exemples concrets d’utilisation de l’open data au service des citoyens. »
Jonathan Williet, 23 ans, étudiant à l’EM Lyon Business School spécialisé en entrepreneuriat et stratégie d’entreprise.

L’approche pratique, à travers le développement de projets en équipes, s’est avéré être un facteur d’apprentissage clé. Quelques projets issus de cette semaine de travail sont : une plateforme permettant de faciliter la création d’entreprises, une application permettant de trouver des opportunités professionnelles en fonction de préférences personnelles liées à la ville, une application pour cyclistes ou encore un site qui facilite l’écriture de contrats.
« Le travail par équipes sur différents projets a été l’occasion d’aborder l’open data via les pratiques concrètes, autour de projets collectifs. D’ailleurs, ce volet pratique a permis d’apprendre à adapter son projet à ce qui est réaliste et disponible. Et ainsi voir concrètement où des progrès peuvent être fait dans la publication de données. »

Brice Le Borgne, 22 ans, étudiant à Sciences Po Lille, en formation pour devenir data-journaliste

Le dernier exercice collectif fut l’élaboration de la Youth Open Data Declaration qui sera présentée au Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (du 27 au 29 octobre, Mexico). Les premières lignes du manifeste transmettent avec passion la montée en puissance d’une nouvelle génération :

“We, young people from around the world, gathered here in Rovinj, Croatia, on 2nd September 2015 at the Open Data Youth Camp, to express our commitment to the principles of open, transparent, participative and accountable government, which provides efficient services to its citizens, thereby actively enhancing social and economic development.”
Youth Open Data Declaration
L’experte française souligne l’intérêt pour les responsables de la politique open data à écouter de près ces futurs utilisateurs de la donnée :
« En tant que mentor, participer à l’Open Data Youth Camp a été une opportunité de rentrer en lien direct avec les futurs utilisateurs des données que nous travaillons à libérer aujourd’hui. L’Open Data Youth Camp a donné la possibilité d’imaginer et de modéliser ce que pourrait être le futur de l’open data européen et mondial. »
Awa Ndiaye, Chef de Projet Open Innovation à la Mairie de Paris, spécialiste en Open Data.

Enfin, du côté des organisateurs, l’admiration est évidente :

« After three years in OGP you would think I’d be used to having “changing the world” on my to-do list, but nothing prepared me for how quickly, how effortlessly and how well this new generation can do that. I was embarrassed to be surprised when they unanimously voted to open and put online not just all the ideas for apps and platforms they came up with during the camp, but also the results of voting for each of their competing projects (to the penny) and the draft Declaration, which we are still working on, for public comments. They went to the other side, felt what it was like to open up data and information you are attached to and did it anyway. »
#OpenYouth, Tamara Puhovski, Coordinatrice OGP Croatia, Ministère des affaires étrangères de Croatie
Merci à tous pour un récit qui remplit d’enthousiasme et de motivation la communauté open data française et au-delà ! Continuez à nous surprendre et l’équipe d’Etalab vous donne rendez-vous lors de nos prochains évènements.

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