L’ARCEP rend publics les résultats provisoires pour 2012 de l’observatoire des marchés des communications électroniques en France, l’observatoire des investissements et de l’emploi ainsi que l’évolution de l’indice des prix mobile sur le marché résidentiel
Deux types de fichiers sous format excel sont mis à disposition du public dans des formats réutilisables :
Ce jeu de données contient le revenu total des opérateurs de communications électroniques sur le marché de détail, le revenu des services de communications électroniques sur le marché final, le trafic de téléphonie fixe et mobile, le volume de données échangées sur les réseaux mobiles ainsi que des données relatives au marché de détail;
Les informations présentées dans ce jeu de données concernent principalement le marché du client final (marché de détail) et les services les plus diffusés. Les données présentées proviennent des enquêtes annuelles de l’ARCEP. Ces données peuvent très légèrement différer des chiffres présentés dans le fichier » Séries chronologiques trimestrielles » puisqu’elles résultent des comptes annuels consolidés des opérateurs.
Observatoire des investissements et de l’emploi en 2012 : niveau très élevé d’investissements et stabilité de l’emploi
- Le montant des investissements réalisés par les opérateurs est, pour la troisième année consécutive, en forte hausse. Il dépasse les 10 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2012, soit près de 2 milliards de plus qu’en 2011, et il atteint le niveau le plus élevé depuis 1998, date de libéralisation du marché des télécommunications. Une partie de l’accroissement est liée au paiement des licences pour les réseaux mobiles de 4ème génération (2,6 milliards d’euros en 2012 pour les fréquences dans la bande 800 MHz contre 936 millions d’euros en 2011 pour la bande 2,6 MHz). Hors achats de fréquences, les investissements ont atteint 7,3 milliards d’euros, ce qui constitue, là encore, le niveau le plus élevé jamais atteint. L’activité mobile représente environ la moitié des flux d’investissements des opérateurs. L’ensemble des investissements (réseaux, achats de fréquences, etc.) dans le haut débit mobile (3G et 4G) est estimé à environ 4 milliards d’euros en 2012 contre environ 2,4 milliards en 2011. L’ARCEP approfondira, en 2013, son analyse de l’investissement des opérateurs, afin notamment de vérifier le respect de leurs obligations de déploiement.
- Le nombre de salariés des opérateurs de communications électroniques est resté stable en 2012 (+0,1% par rapport à 2011). Depuis trois ans, le niveau d’emploi des opérateurs s’est globalement amélioré avec des hausses de 1,2% en 2011 et 1,6% en 2010, et ce, après un peu plus de dix ans de baisse continue. Les opérateurs emploient directement 129 000 personnes en décembre 2012. En 2013, l’ARCEP travaillera avec l’ensemble des autres administrations concernées pour avoir une connaissance plus approfondie de l’emploi des différents acteurs de la filière numérique.
Marché des communications électroniques : forte croissance des volumes et baisse du revenu des opérateurs
Le revenu des opérateurs de communications électroniques sur les marchés de gros et de détail atteint 50,9 milliards d’euros en 2012 (-3,3%, une partie de ce recul s’expliquant par la baisse des tarifs des terminaisons d’appels). Le seul marché des clients finals représente 42,0 milliards d’euros en 2012 (-4,1% en un an), dont 39,0 milliards pour les seuls services de communications électroniques (hors revenus des terminaux et équipements, annuaires, etc.) en recul de 4,4% en un an. Cette baisse concerne à la fois les revenus des services fixes et mobiles.
A l’inverse, les indicateurs de trafic montrent une consommation accrue de services, notamment mobiles. Au total, le volume de trafic atteint 231,2 milliards de minutes en 2012 (+13,3 milliards de minutes par rapport à 2011). Le volume de SMS envoyés au cours de l’année 2012 s’élève à 183,1 milliards de messages. Le volume de données consommées au départ des réseaux mobiles est de 95 500 teraoctets, soit une croissance de 67,1% par rapport à 2011. Enfin, le trafic de téléphonie mobile croît de 13,6% par rapport à l’année 2011.
Le marché de détail se caractérise ainsi par une baisse des revenus en valeur, par une forte croissance des volumes et par une baisse des prix. Ainsi, pour le marché résidentiel en métropole, l’Autorité évalue la baisse des prix des services mobiles, en 2012, à 11,4% et à 28,4% pour les seules offres de services sans terminal.
Services mobiles en France métropolitaine ; baisse des prix de 11,4% en 2012 en moyenne annuelle
Les clients souscrivant des contrats post-payés (forfaits, y compris bloqués) bénéficient d’une baisse des prix de 12,6 % en 2012. Si l’ampleur de ce recul diffère selon les profils, les prix des services mobiles diminuent significativement pour l’ensemble des profils post-payés.
La baisse des prix est d’autant plus forte que les consommateurs utilisent intensément les services vocaux : -15,5 % pour les gros consommateurs, -13,4 % pour les consommateurs moyens et -9,0 % pour les petits consommateurs. La démocratisation des offres d’abondance pour les services vocaux a largement profité aux gros consommateurs tandis que l’apparition de forfaits dédiés aux petits consommateurs a permis la reprise du recul des prix (-8,2 %) pour ce segment de clientèle, qui avait connu une hausse de prix en 2011 (+1,4 %).
Les prix reculent de 8,0 % pour les utilisateurs de cartes prépayées après s’être stabilisés en 2011 : cette diminution des prix s’explique par l’apparition de cartes incluant des composantes d’abondance pour les services vocaux et les SMS en 2012 ; la baisse des prix est également liée à l’apparition de cartes sans durée de validité, permettant aux plus petits consommateurs de lisser leur consommation et de réduire leur dépense.
L’ARCEP continuera à mettre régulièrement en ligne des données sur la plateforme www.data.gouv.fr.
(photo publiée sous licence creative commons par Point d’Appui National ANT)