À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la mission Etalab a voulu mesurer où en était la parité dans les têtes d’équipe de la haute fonction publique d’État.
L’annuaire du service public (lannuaire.service-public.fr), dont nous avons parcouru automatiquement toutes les pages, nous a permis de réaliser l’infographie que vous trouverez plus bas dans cet article.
Plus de 5 000 entités ministérielles analysées
Nous avons choisi de regarder la structure de 5 076 pages, correspondant chacune à une entité ministérielle. Ces pages nous renseignent sur l’organisation hiérarchique ainsi que sur la personne à la tête de l’entité. Le code permettant de reproduire ce travail est disponible sur Github.
Les 5 plus hauts niveaux hiérarchiques examinés
En haut de la pyramide hiérarchique figurent les ministres d’État, avec un gouvernement paritaire si on ne compte pas le Premier ministre. À ces ministres peuvent être rattachés d’autres ministres (par exemple, les transports sont placés auprès du ministre de la transition écologique et solidaire), des secrétaires d’État, une direction générale, divers opérateurs, dont dépendent des sous-directions et services prenant des noms divers. Nous sommes descendus jusqu’à 5 niveaux hiérarchiques successifs, avec à chaque niveau entre 500 et 1 500 services rattachés.
Comment nous déduisons le genre à partir du prénom
Concernant la personne à la tête de l’équipe, seul le premier nom apparaissant sur la page a été retenu. Nous disposons le plus souvent d’une identité avec un prénom, un nom, ainsi qu’une fonction — féminisée lorsqu’elle est occupée par une femme. À l’aide de la base des prénoms de l’INSEE (téléchargeable au format .zip) nous pouvons déterminer le genre associé à chaque prénom. Lorsque le prénom est épicène (Camille, Claude, Dominique) ou non recensé par l’INSEE car trop rare, la fonction nous permet de trancher.
Ainsi, nous disposons d’une liste recensant les personnes dirigeant chaque service ainsi que leur genre et le niveau hiérarchique du service, le plus haut niveau étant celui des ministres d’État. Il est alors possible de faire des statistiques sur la place des femmes à la tête des équipes en fonction du niveau de l’équipe.
Plus il y a de responsabilités et moins elles sont exercées par des femmes — sauf au niveau ministériel
Il est frappant de constater que si les femmes occupent la majorité des postes de catégorie A (fonction de conception, direction et encadrement supérieur), représentant 62% de l’effectif, les postes à responsabilité au sein de la haute fonction publique restent encore majoritairement occupés par des hommes. La parité de la fonction publique d’État peut encore progresser.