Le 13 octobre, à la Paillasse, se sont réunis développeurs, designers, data-scientistes, fonctionnaires et curieux autour de l’ouverture des codes sources des simulateurs de l’Etat.
Le hackathon #CodeGouv, organisé par la DILA (Direction de l’Information Légale et Administrative) et Etalab, anticipait les dispositions de la Loi pour une République Numérique. Cette loi pose en effet le principe de l’ouverture des codes sources des administrations, considérés dorénavant comme des documents administratifs et à ce titre communicables aux citoyens.
L’objectif de cette journée ? Contribuer à l’amélioration des simulateurs étatiques et développer de nouveaux prototypes. A ce jeu-là, les participants ont été particulièrement inspirés. Agents de la fonction publique, associations, start-ups… Nombreux sont ceux qui ont répondu à l’appel. Étaient notamment présents l’Association des Développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales (ADULLACT), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA), Etalab et la DILA.
De nombreuses ressources étaient mises à leur disposition : le code source du logiciel de génération des simulateurs de la DILA, nommé G6K, les données et règles relatives aux trois simulateurs de la DILA (la carte grise, la gratification des stagiaires et les intérêts moratoires), ainsi que le code source de la plateforme de consultation faire-simple.gouv.fr.
Elles ont été la matière première du développement de plusieurs projets au cours de la journée :
- Créer un simulateur (prototype ici), sous G6K, afin d’anticiper les besoins et les questions posées par les administrations dans le cadre de l‘ouverture de leurs codes sources
- Prototyper un simulateur de coût d’embauche, à partir d’un simulateur existant embauche.beta.gouv.fr et d’OpenFisca, en utilisant le logiciel de simulation G6K
- Enrichir le micro-simulateur OpenFisca des règles déterminant la gratification des stagiaires, telles que modélisées par le simulateur de la DILA
- A partir du text-mining des données de contributions de faire-simple.fr, proposer une nouvelle interface de consultation pour cette plateforme de consultation
Dans son mot de conclusion suivant les restitutions, Laure Lucchesi, directrice d’Etalab, a souligné que l’ouverture des codes sources, « nouvelle frontière de l’action d’Etalab », ferait l’objet de collaborations internationales lors du Sommet du Partenariat pour un gouvernement ouvert (7-9 décembre, Paris). Thomas Saint-Aubin, représentant la DILA, à quant à lui pointé deux intérêts majeurs de ce hackathon : faire dialoguer les cultures libres et propriétaires autour de l’ouverture de codes sources et faire collaborer des projets comme OpenFisca et G6K.
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