Ce blogpost fait partie d’une série de rétrospectives de l’année 2020 autour d’axes de travail d’Etalab : utiliser la science des données et l’intelligence artificielle pour l’administration, ouvrir et faire circuler les données publiques, accompagner les administrations à travers le programme EIG, organiser la production des données, accompagner les administrations sur l’explicabilité et la redevabilité des algorithmes.
En 2020, Etalab a continué d’accompagner l’administration dans l’utilisation de logiciels libres et la publication de codes sources.
- Le site code.etalab.gouv.fr, qui recense la liste des codes sources publiés par des organismes publics, comptait 3800 dépots de code ouverts fin 2019. Il en affiche désormais 7100, publiés par plus de 800 groupes ou comptes d’organisation. Tous ces codes sources sont archivés grâce au projet Software Heritage, auquel la DINUM a renouvelé son soutien. En 2021, nous continuerons de référencer les codes ouverts en mettant l’accent sur leur valorisation auprès des administrations. Nous nous demanderons aussi comment rendre ce portail plus utile à ceux qui, dans le secteur public et ailleurs, cherchent des codes sources à réutiliser.
- L’accompagnement à l’ouverture des codes sources s’appuie aussi sur notre partenariat avec l’Adullact, l’association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales. Lorsqu’une direction ne souhaite pas publier ses codes sources sur une forge appartenant à un acteur privé étranger ou lorsqu’une collectivité souhaite être accompagnée dans son utilisation des logiciels libres, nous pouvons compter sur l’appui de l’Adullact. Cette relation de confiance s’est réaffirmée lors de la cérémonie de remise du label « Territoire numérique libre », au cours de laquelle le référent logiciels libres a eu le plaisir de présenter les actions de la DINUM.
- Le Socle interministériel de logiciels libres référence des solutions libres significativement utilisées dans l’administration. L’édition 2020, annoncée en mai 2020, a reçu un bel accueil : 34 nouveaux logiciels référencés au moment de l’annonce et 19 autres depuis, portant l’ensemble à 209 aujourd’hui. Derrière ce catalogue, c’est aussi la communauté interministérielle des référents SILL qui a grandi, avec une centaine d’agents publics partageant désormais leur expertise.
- Du côté des communautés, nous avons regretté ne pas pouvoir organiser la suite du premier sprint open source ou participer, comme les années précédentes, au Paris Open Source Summit, car ces moments sont toujours des occasions de faire des rencontres utiles. Mais les #BlueHats sont restés très actifs : ils ont organisés une dizaine d’ateliers à distance, portant sur des sujets aussi divers que JOSM, un outil d’édition pour OpenStreetMap, Scenari/Opale, Geotrek/Geonature, Xwiki, Prodige, Atlasanté, Exodus Privacy, OpenMole, Esup Pod – et d’autres encore. Pour suivre les annonces d’ateliers à venir, vous pouvez vous inscrire à la gazette #BlueHats, que nous avons continué de diffuser, avec aujourd’hui plus de 1200 inscrits, ou consulter ce dépôt.
- Enfin, Etalab est venu en appui à la mission sur la Politique publique de la donnée confiée en juin 2020 au député Éric Bothorel, qui a remis son rapport au Premier ministre fin décembre. Nous avons notamment aidé à opérer la plateforme de la consultation publique qui a eu lieu en octobre, et nous avons mené, avec l’aide du groupe logiciels libres du Comité pour la Science Ouverte, une étude sur les pratiques de publication de codes sources dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, étude que nous venons de publier.